samedi 31 juillet 2010

DVD SEP A.- Les Sept mercenaires, John Sturges, 1960

Note : Grrrrrrr

L'histoire
Un village de paysans mexicains fin XIXème siècle reçoit la visite de 40 bandits qui pillent leur récolte ne leur laissant rien pour survivre. L'ancien du village annonce à la population qu'il leur faudra se battre et pour cela engager des mercenaires. Ils tombent sur Chris Adams qui va leur permettre de monter un groupe de sept mercenaires aux talents précieux.

Mon avis
Excellente idée de voir les deux films et qui plus est dans cet ordre, car ce remake que j'aimais beaucoup petite me parait à présent fade, édulcoré et loin, très loin d'être aussi profond que le film de Kurosawa.

Ma mauvaise impression commence avec la brochette d'acteurs, tous des acteurs que j'aime bien, hélas, le film repose entièrement sur leur charisme et non sur l'intrigue. Ce qui pose un réel problème car la philosophie qui découle de cette histoire devrait être le personnage principal du film. Deuxièmement, même si tous les acteurs sont excellents, à chaque fois que Yul Brynner et Steve McQueen apparaissent à l'écran c'est comme si tous les autres n'existaient plus, c'est impressionnant de constater ce phénomène optique, ils mangent la pellicule comme si on vous braquait une lampe de poche en pleine nuit dans les yeux en vous disant "eh ! regarde la luciole là-bas!" Le seul qui s'en sort bien face à eux et qui prend sa place très à l'aise c'est Elli Wallach (souvenez-vous, Chuco le truand, dans Le Bon la brute et le truand) et Charles Bronson. Je notais sur l'article lié aux Sept samouraïs que je ne savais rien du vocabulaire du cinéma, mais tout de même cela m'a tellement énervé que je viens d'apprendre le terme de champ-contrechamp, ces derniers sont lourds et n'apportent rien du tout à l'intrigue, les paysans sont incarnés par de mauvais acteurs et ils ne sont pas du tout mis en valeur par l'intrigue. Néanmoins certains plans surtout les plans de village sont bien filmés et révèlent un bon réalisateur tout de même, même si, certains plans sont des copiés/collés de Kurosawa à la fois hommage et/ou fainéantise de retravailler les prises de vue qui ont rendu le film de Kurosawa si extraordinaire. Bon point tout de même pour le film, au sujet de la transposition de la ségrégation faite sur une population, le film montre clairement le racisme des américains vis à vis des indiens/mexicains et cela n'est pas anodin pour un western de 1960, car il me semble que jusqu'à cette date les mexicains et les indiens avaient très souvent le mauvais rôle. N'en disons pas plus tout de même car le film n'est pas une dénonciation en lui même et ne s'apesantit pas sur ce sujet durant tout le film.
A noter la musique mythique d'Elmer Bernstein à qui l'on doit la grande musique de SOS fantômes et de centaines d'autres films.

Je dois tout de même noter qu'un grand nombre de films vont ensuite rendre un vibrant hommage à ce film en particulier et la mise en abyme est parfois des plus étrange en effet, rappelez-vous de cette réplique culte dans La Haine "C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un building de 50 étages, et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer :
Jusqu'ici, tout va bien... Jusqu'ici, tout va bien... Jusqu'ici, tout va bien... Mais le plus important c'est pas la chute... C'est l'atterrissage" bon, tout le monde s'en rappelle ? eh bien je l'ai entendu dans au moins deux autres films antérieurs au film de Kassovitz et c'est dans Les Sept mercenaires que l'occurence est la plus ancienne. Alors hommage ou pillage ?
Il faut bien le dire également, cette procession de stars masculines m'a furieusement rappelé Ocean's eleven basé sur le même principe.
Le film reste donc un des derniers bons grands westerns avant l'arrivée des séries B et des westerns spaghetti mais ne supporte pas la comparaison avec le film de Kurosawa même avec le casting impressionnant dont il est doté.

Yul Brynner
Steve McQueen
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