mercredi 9 février 2011

F LAF A.-Les quatrièmes demeures, Raphaël Aloysius Lafferty, Ed. Zanzibar, 2010

Note : ??? 

Histoire
? mince là je suis coincée... euh... disons que :
c'est probablement l'histoire d'un journaliste pas bien malin mais très observateur qui sait soudain que le fantastique est monnaie courante puisqu'un type de 500 ans "s'asthmatise" un peu partout dans le monde et surtout depuis qu'une bande de Moissonneurs aux pouvoirs divins jouent à la tectonique des plaques le temps de faire mieux et de récolter le bon grain avant d'en retirer l'ivraie.
Vous n'avez quasiment rien compris ? Je vous rassure c'est normal... 

Mon avis 
Amateur de fantastique de philosophie ophidienne bifide voir même multifide voilà un livre pour toi.  Je ne saurais décrire l'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) que je viens de parcourir, au point que je ne peux pas dire si j'ai aimé ou détesté.  Par où commencer ? C'est une oeuvre d'humour intellectuel au sens strict de terme. C'est une expérience intense, tellement intense que vos neurones sont soumis à rude épreuve. L'auteur prend un malin plaisir à écrire un roman dont la trame est relativement simple (relativement j'ai dit) mais en faisant subir au texte un cheminement sinueux prisonnier d'un style qui met en suspens votre sens commun. Chaque personnage, à chacune de ses évocations, est soumis à un catalogue de métaphores savantes. Ainsi un personnage ne peut pas s'appeler simplement par son nom, il est avant tout une image, il doit ressembler tour à tour à un tableau, à un son, à un plat, à une odeur, à une sensation...  les personnages s'incarnent en vous exposant, à vous lecteur des images liées aux cinq sens. "Incroyable" me direz-vous ? Bien entendu, mais inextricable également car à chaque évocation ou intervention d'un personnage, les métaphores réapparaissent brouillant les pistes de la lecture. C'est à la fois illisible et très flatteur pour le lecteur à qui on ose proposer pareilles sommités fleuries du champs des possibles littéraires de science-fiction. Cela ne serait rien si un bestiaire digne de l'Arche Noé ne venait brouiller encore plus la lecture (à noter la large représentation des reptiles) et encore moins que rien si un panthéon de divinités n'entraient dans la partie, sans compter sur les digressions des personnages eux mêmes qui ne veulent bien souvent pas répondre aux questions qu'on leur pose en un maximum de mots. J'aurai tendance à dire tout de même que c'est illisible, intellectuel, humoristique et imaginatif. Pour le reste je n'engage à lire ce livre que les profs d'université, les gens qui ne prennent pas d'antidépresseurs et son mentalement aptes à subir une torture psychologique soutenue et quelques amateurs de Lautréamont dans ses grandes heures. 
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